Magnifique journée pour les 10 ans des ÉSF !

Samedi 25 mai 2019 a eu lieu le colloque en l’honneur des 10 ans du comité des Éducateurs sans frontières (ÉSF)! Une journée magnifique, marquée par de nombreuses conférences et échanges autour de la coopération internationale par le biais de l’éducation.

Ce colloque se voulait un moment de retrouvailles pour les ÉSF et un lieu de rassemblement et de ressourcement pour toute personne intéressée par l’éducation comme outil du développement international. Les participant-e-s ont pu échanger sur les enjeux mondiaux en éducation, touchant particulièrement les pays en voie de développement de la francophonie. En geste de solidarité, il avait été demandé d’apporter un livre neuf jeunesse de 4 à 12 ans, permettant de créer un fonds de lecture qui sera distribué dans nos écoles partenaires du sud.

Après le mot d’accueil de madame Marie-Françoise Joly, présidente du comité, monsieur Samuel Pierre, PhD, professeur titulaire en génie informatique à l’École polytechnique de Montréal a ouvert la journée par une conférence « L’excellence au service du bien commun ». Il a expliqué en quoi l’excellence est devenue un objectif partagé par plusieurs grandes nations du monde, plusieurs entreprises privées ou publiques, plusieurs établissements d’enseignement à tous les niveaux des systèmes éducatifs. « Cet idéal sociétal n’est pas sans coût pour la société, même si cette dernière n’en tire pas toujours les bénéfices qu’elle était en droit d’en attendre », a-t-il rappelé avant de livrer une analyse sur les différents aspects de cette quête de l’excellence et ses liens avec le bien commun, à la lumière des actions éducatives du GRAHN en Haïti.

Cette présentation a été suivie d’une explication des actions de la Fondation Paul Gérin-Lajoie par Léandre Schliffer, chargé de projets internationaux, puis de la Dictée P.G.L. par son directeur, monsieur Nagui Rabbat. Avant la pause du dîner, les participants ont pu écouter une présentation passionnante de madame Isabelle Trudeau-Fournier, étudiante à l’Université de Montréal en neurosciences : « L’apport des neurosciences en éducation » : un premier regard. Dans cet atelier, l’assistance a pu comprendre comment les connaissances en neurosciences peuvent aider à optimiser les stratégies d’enseignement, et ce dans les contextes particuliers rencontrés par les éducateurs sans frontières.

Après un hommage au fondateur Paul Gérin-Lajoie, les participants se sont prêtés au jeu de la Dictée écrite par François Gérin-Lajoie, président du Conseil d’administration de la Fondation. Un excellent dîner au saveurs et tonalités haïtiennes a ensuite été servi et les convives ont pu visiter différents kiosques :

  • Programme des ÉSF missions autofinancées : Claude Samson et Marie-Françoise Joly ont répondu à toutes les questions à propos des missions la Fondation Paul Gérin-Lajoie; durée, lieux, hébergement, transport, coûts…
  • Les expériences d’un ÉSF :  Des expériences mémorables animées par Madeleine Coté, Jean-Luc Lord qui ont relaté leurs expériences, les enjeux, les difficultés mais aussi le bonheur de travailler à l’éducation des enfants du monde sur les pas de M. Paul Gérin-Lajoie.
  • Aidants scolaires : Gaston Michel Côté, Christiane Bruyère ont expliqué ce mouvement, qui offre un encadrement et des outils pour soutenir les écoles qui désirent se bâtir un réseau de bénévoles stable et sécuritaire.
  • Coopératives scolaires : Louisette Pouliot et Monique Charbonneau ont pu détailler la mécanique entourant la mise en place d’une coopérative scolaire, son fonctionnement et le développement du sens entrepreneurial des élèves.
  • Kiosque CIDIHCA: Monsieur Daniel Godefroy du Centre International de Documentation et d’Information Haïtienne, Caribéenne et Afro-canadienne a partagé le travail de ce centre qui offre de l’information sur Haïti ainsi que sur les diasporas africaines. La recherche documentaire et la mise à jour précise de cette documentation ont permis au CIDIHCA de devenir un lieu de référence incontournable.

Les personnes présentes ont ensuite été amenées à choisir entre deux ateliers : « Accompagner au-delà du 55e parallèle nord » ou « Comment devient-on un citoyen responsable engagé dans sa communauté ? »

Pour le premier atelier, Alexane Saint-Amant Ringuette, chargée de projets pour les Éducateurs sans frontières et Éric Rivest,  un des cinq ÉSF à avoir travaillé avec les enseignant-e-s de Salluit, ont parlé du projet pilote au Nunavik. Pour réduire la fermeture des classes et le retour des enfants à la maison, le projet a misé sur la formation et l’accompagnement de suppléant-e-s au niveau local et sur le développement de trousses d’outils.

Dans le second atelier, Madame Sylvie Turmel, animatrice de vie spirituelle et engagement communautaire auprès des élèves du primaire, a rappelé que « l’éducation est à la base de tout engagement ». Par les trois mots Agir, relire et réinvestir, essentiels à une implication citoyenne, l’animatrice a permis aux ÉSF de revisiter des outils suscitant l’engagement des participants.

L’assemblée générale des ÉSF, ouverte à tous, a clos la journée.