« Santé et bien-être » à Grand-Vincent

Durant une petite tournée au niveau du centre de santé à Grand-Vincent l’équipe du projet A3PN a rencontré l’infirmière responsable du centre, Marie-Jeanne Felix, afin d’évaluer le niveau de satisfaction du personnel par rapport aux activités menées par le projet dans la communauté.

A3PN : Quelle était la situation du centre avant le projet A3PN?
Marie-Jeanne Felix :  Au début du projet, l’ouragan Matthew a enlevé la toiture du centre et a tout paralysé. Nous avons été très impactés par cette catastrophe naturelle et le personnel du centre n’avait pas d’endroit  où se loger.

Qu’est que le projet a réalisé de concret comme solution à ces problèmes?
Il a procédé à la réhabilitation du centre, la réfection de la toiture, le quadrillage en fer forgé, la peinture. Il a aussi réparé le système électrique et hydraulique.

Quel est le principal changement que ces actions du projet A3PN a apporté au centre?
Le Centre est réhabilité, et l’espace devient accueillant pour les bénéficiaires. Les prestataires ont maintenant où se loger pour mieux servir la communauté. Ce travail de réhabilitation nous a fait du bien et toute la communauté en tire profit, puisque cela permet au centre de mieux fonctionner.

Quelle était la situation au niveau communautaire avant le projet?
Les activités communautaires étaient paralysées, ou plutôt inexistantes, puisqu’il n’y avait pas d’agent-e-s de santé communautaire polyvalent-e-s (ASCP) pour les réaliser. Et le centre et les cliniques pré et postnatales étaient très peu fréquentées, et beaucoup d’enfants n’étaient en principe pas vaccinés, faute de sensibilisation communautaire et des services de proximité.

 

 

Et aujourd’hui ?
Avec la formation des neuf ASCP pour le centre selon le curriculum du ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) d’Haïti, on assiste à la réalisation de postes de rassemblement, de visites à domicile, des séances d’éducation au niveau des club de mères. De la sensibilisation et séances d’éducation au niveau de la communauté sont également effectuées.

Comment vivez-vous ce changement ?
Le centre est plus fréquenté. Plus d’enfants sont vaccinés, plus de femmes fréquentent les cliniques pré et postnatales et le problème de décès maternel et infantile a diminué considérablement. Normalement, on n’en parle presque pas. On enregistre moins de cas de malnutrition au niveau de la communauté. Grâce à toutes ces séances de sensibilisation, la communauté donne plus d’importance aux services offerts par le centre.

 

 

Le projet A3PN est financé par Affaires mondiales Canada et la Fondation Paul Gérin-Lajoie.

Partenaires canadiens : TRANSNUT et l’Unité de santé internationale (USI) de l’Université de Montréal.

Partenaires locaux : Catholic relief services (CRS) et le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP).