«Ça prend tout un village pour éduquer un enfant» ou comment un dicton prend tout son sens avec le programme des cantines scolaires au Mali

PHOTO 01 (1)Parmi les nombreux projets de la Fondation, nous avons cru bon de souligner ce mois-ci  le projet des cantines scolaires au Mali.

Le programme des cantines scolaires est mis en œuvre par l’ONG Développement, Intégration, Valorisation du Rôle de la Femme (DIVAROF), un des partenaires locaux de la Fondation au Mali. Trois écoles bénéficient à l’heure actuelle du programme des cantines dans la commune rurale du Méguétan, au Mali. En tout, ce sont 1200 élèves chaque jour qui mangent à leur faim à la pause du lunch, grâce à ces cantines scolaires dont l’impact n’est plus à prouver. Les élèves qui en bénéficient affirment d’ailleurs qu’ils ont plus de temps à consacrer à leurs études, ont une meilleure concentration et le taux d’absentéisme lors des cours en après-midi s’en voit diminuer.

En plus de fournir un repas copieux et nourrissant à ces enfants, le programme des cantines scolaires crée des mini-emplois pour des cuisinières et fait la promotion de l’agriculture viable par l’achat local et la culture des jardins scolaires. Ce projet sensibilise également les jeunes à l’hygiène, à la planification familiale et à l’égalité entre les filles et les garçons.

Le succès du programme repose sur la participation active de l’ensemble des membres de la communauté. À titre d’exemple, les parents des élèves sont les bénéficiaires et les acteurs premiers du petit élevage, une nouvelle composante qui a été mise en place en mars 2015.

Le petit élevage a pour objectif de constituer un cheptel (de chèvres) pour l’école et pour la population locale, d’améliorer la qualité des repas de la cantine et fournir une source de revenus en cas de besoins spécifiques (ex : fournitures et matériels didactiques).

Le petit élevage a connu un important succès et les communautés y portent un grand intérêt. À ce jour, ce sont 139 familles qui en sont bénéficiaires (qui se sont vues attribuer des chèvres). Le cheptel a atteint près de 200 chèvres, dont 20 ont contribué au repas des enfants.

Kalilou Diarra, père d’élèves des cantines scolaires, peut témoigner des bienfaits et de l’espoir qu’engendre le petit élevage : «J’ai bénéficié d’une chèvre cette année. Elle constitue un espoir pour ma famille, car dans quelques années, nous aurons notre propre troupeau. Dans notre milieu, ce sont les propriétaires de bétail qui sont riches. À partir de ces chèvres, moi je pourrai posséder du bétail, être plus productif pour bien nourrir la famille, assurer les dépenses scolaires des enfants.»

De même que Fatoumata Fané, élève de 9e année : «Ma mère a bénéficié d’une chèvre cette année grâce à la cantine. Je l’aidais à l’entretenir pendant les weekends durant l’année scolaire. Maintenant que j’ai fini l’examen du diplôme d’études fondamentales (DEF), je l’aiderai tous les jours. La cantine m’aide à rester à l’école et à bien apprendre mes leçons. Grâce à cela, j’espère passer au DEF cette année.»

Soulignons la grande générosité de la Fondation Howick et de la Fondation Larry et Cookie Rossy, dont l’appui au programme des cantines scolaires permet d’avoir un impact concret sur l’éducation des enfants au Mali, de même que sur les conditions de vie des communautés, comme le démontrent ces témoignages.

Vous pouvez, vous aussi, appuyer ce projet en faisant un don à la Fondation Paul Gérin-Lajoie en suivant ce lien