Femmes en Action : Des femmes mentores formées sur les compétences de vie courante par l’accompagnement
Pendant quatre jours à Kabare et Kalehe, des femmes mentores ont reçu une formation sur les compétences de la vie courante, l’objectif étant de doter ces femmes des capacités qui leur permettront d’adopter un comportement et une attitude positive pour faire face aux demandes et défis de la vie quotidienne. C’est une avancée dans le cadre du projet ‘’Femmes en Action’’ mis en œuvre en République démocratique du Congo par la Caritas Goma, en partenariat avec le consortium canadien de coopération internationale Fondation Paul Gérin-Lajoie et Jane Goodall Institute (JGI) Canada avec l’appui financier d’Affaires mondiales Canada (AMC).
Les compétences de la vie courante, aussi appelées « compétences de vie » ou « compétences pratiques », englobent un ensemble de savoir-faire et de capacités qui s’intègrent dans les activités quotidiennes afin de mieux s’adapter aux défis de la vie, a énoncé d’entrée de jeu Fiston Zikama, expert en compétence de vie courante et facilitateur de ladite formation. Cela implique une bonne gestion du temps et de l’argent, une bonne communication, la négociation et la persuasion, l’hygiène de vie (hygiène personnelle, gestion du stress, premiers secours), la résolution des problèmes, les compétences sociales (empathie, travail d’équipe, gestion des conflits), la santé et le bien-être ainsi que l’utilisation des nouvelles technologies.
Ainsi, des femmes mentores de Kabare et Kalehe ont signalé la pertinence de cette formation qui selon elles, tombe à point. Certaines ont confirmé que cette activité vient changer leur mentalité ou comportement liés à la propreté : « Le point sur le soin de soi et l’hygiène personnelle nous a beaucoup plu en tant que filles et femmes au foyer. L’hygiène corporelle c’est d’abord pour le bien-être personnel afin d’éviter des maladies, des infections. Nous sommes vraiment avisées à travers cette formation. Désormais, nous tâcherons de donner le meilleur de nous-mêmes au sein de nos foyers », ont-elles déclaré.
Busime Musakamba Sylvine, vice-présidente de l’Association Bazire Rhusisimuke, a approfondi l’idée du facilitateur selon laquelle une bonne communication influence positivement les compétences de la vie courante et la paix dans la communauté. Elle a ensuite insisté sur l’enjeu que certaines femmes sont confrontées à des conflits dans leur milieu à cause de la propagation de fausses informations et elle a condamné ce genre de comportements. Face à cela, elle appelle à l’écoute active qui consiste à comprendre attentivement ce que les autres disent avant de répondre, à l’expression claire qui appelle à être capable de transmettre ses pensées et ses besoins de manière simple et compréhensible et à la négociation et persuasion pour savoir influencer ou convaincre les autres dans le respect.
L’universel art de vivre ensemble et la gestion émotionnelle
Les valeurs fondamentales qui guident la vie en société sont essentielles pour promouvoir une coexistence harmonieuse, favoriser le respect mutuel, et construire une communauté solidaire et épanouissante. Ces valeurs sont universelles et transcendent les cultures, les traditions et les croyances, tout en étant adaptées aux réalités locales et aux spécificités de chaque société. Ces valeurs avec lesquelles il faudra vivre dans la société seraient le respect, la tolérance, la responsabilité, la solidarité, la justice, l’intégrité, l’humilité, l’empathie, le travail et la gratitude.
Par ailleurs, la gestion des émotions est aussi un élément capital pour l’amélioration des compétences de la vie courante. La formation a rappelé que tout être humain ressent une gamme d’émotions, dont certaines peuvent être plaisantes, et d’autres peuvent être inconfortables ou désagréables. Éprouver des émotions plus négatives fait partie de la vie. Ici, l’idée développé n’est pas de faire disparaître ses émotions négatives, ni même d’aimer ces sensations, mais d’accepter qu’elles soient présentes, de tenter de comprendre ce qu’elles nous communiquent et de les ressentir sans devenir submergées par celles-ci. Ainsi, la régulation émotionnelle permet de ralentir, prendre un pas de recul et observer les sensations, pour choisir la meilleure action à poser dans la situation.
Signalons que ces participantes ont été formées sur la prise de décision qui est une approche systématique et réfléchie qui leur permet d’acquérir la capacité à identifier clairement un problème, à rassembler des informations pertinentes, à analyser les options disponibles, et à évaluer les alternatives. Ce sont des capacités essentielles pour prendre des décisions éclairées.
*Article de Lydie Waridi Kone (Caritas Goma)*