Programme de cantines scolaires dans les communes de Bopa et Houeyogbe au Bénin

La Fondation et son partenaire APRETECTRA démarrent un projet de cantines scolaires dans les communes de Bopa et Houéyogbé au Bénin!

Le premier mars 2022, la Fondation Paul Gérin-Lajoie et son partenaire l’Association des personnes rénovatrices des technologies traditionnelles (APRETECTRA) ont démarré un projet de cantines scolaires au Bénin dans le département du Mono au Bénin. Financé par la Fondation Howick et la Fondation familiale Rossy, ce projet a pour principal objectif de contribuer à améliorer la ration alimentaire de 924 élèves en appuyant la création de cantines scolaires dans quatre écoles des communes de Bopa (Akokponawa A et B) et de Houéyogbé (Logohoué A et B).

Situé dans le sud-ouest du Bénin, le département du Mono compte six communes où les problématiques de l’alimentation et de la nutrition se posent avec des disparités. Dans les communes de Bopa et de Houéyogbé, une grande partie des ménages (40% Bopa et 34% Houéyogbé) est touchée par l’insécurité alimentaire et la sous-alimentation scolaire dont les corollaires sont : un taux d’absentéisme scolaire élevé et un faible niveau d’instruction (FAO, 2004). En d’autres termes, près de la moitié de la population a une consommation alimentaire déficiente ou ne peut satisfaire ses besoins alimentaires minimaux ce qui conduit à des déficits alimentaires importants, tout particulièrement chez les plus jeunes. L’amélioration de la ration alimentaire des enfants en milieu scolaire par la mise en place de cantines scolaires permet aux élèves de prendre au moins un repas durant leur séjour à l’école, ce qui a des effets multiples sur leur santé, sur leur parcours scolaire et plus globalement sur la famille. Offrir un repas copieux à l’école dans les cantines sur l’heure du midi contribuera à :

– améliorer les conditions d’apprentissage de ces enfants et à terme les résultats scolaires. Du fait des distances qui séparent l’école du domicile (de 4 à 6 km), la majorité des enfants ne retournent pas chez eux à la pause de 12 heures, et s’ils y retournent, la plupart ne reviennent pas à l’école pour les cours de l’après-midi ;

– améliorer l’état nutritionnel des enfants grâce aux menus équilibrés et complets qui seront offerts. De nombreux enfants issus des familles les plus vulnérables restent dans l’école sans manger, compte tenu du degré élevé de pauvreté de leur famille ;

– favoriser le maintien à l’école des élèves les plus vulnérables (dont les filles) en réduisant le taux d’abandon et en augmentant le taux d’assiduité et le taux d’inscription ;

– améliorer les conditions socioéconomiques des familles : la fourniture d’un repas par jour aux enfants constitue un transfert indirect de fonds aux ménages et libère une partie du budget familial qui peut ainsi être alloué à d’autres postes de dépenses.

Par la création de cantines dans les complexes scolaires Akokponawa A et B (Bopa) et de Logohoué A et B (Houéyogbé), la Fondation et son partenaire comptent assurer un repas quotidien chaud équilibré aux enfants afin de combler leurs carences alimentaires ; attirer le plus grand nombre possible d’enfants dans les écoles et ainsi favoriser l’apprentissage scolaire et diminuer le taux d’abandon. Le projet vise également à familiariser les élèves des classes de CM2 (quatrième à la sixième année primaire de 8 à 15 ans) à la culture maraîchère. Dans ce but, les élèves seront mobilisé.e.s pour arroser, s’occuper des jardins, faire les pépinières, faire du repiquage, aménager les planches, et entretenir les jardins, sous la supervision de leurs enseignant.e.s. 

De plus, deux représentants des élèves (un garçon et une fille) seront intégrés dans le comité de gestion afin de les sensibiliser à la saine nutrition, aux bonnes habitudes alimentaires et leur permettre de prendre connaissance du contenu de la ration alimentaire élaborée. Ils seront les porte-paroles des élèves et pourront faire remonter auprès du comité les avis et commentaires de leurs camarades. 

À moyen et long termes, il s’agit de développer des modèles de cantines moins dépendantes des ressources externes et prises en charge par la communauté. Ce qui aura pour effet de contribuer à améliorer les conditions socioéconomiques des communautés par la création d’emplois et de revenus ; la stimulation de l’économie locale (achats locaux seulement) ; la mobilisation et solidarité de la communauté ; et la mise en place de jardins scolaires et de champs collectifs.
À savoir qu’au Bénin, seulement 54% disposent d’une cantine scolaire (2020). La mise en place de ces modèles de cantines permettra une évolution positive au sein de ces écoles publiques.