ÉDUFAM: démarrage officiel des activités et résilience face à la COVID-19
Le 29 octobre 2020
À la fin de l’année 2019, le consortium entre la Fondation Paul Gérin-Lajoie et le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) s’est vu octroyer un important financement d’Affaires mondiales Canada (AMC) afin de mettre en œuvre le projet Éducation des filles pour un avenir meilleur (ÉDUFAM) au Burundi, au Rwanda et en République démocratique du Congo. Le projet vise comme résultat ultime l’autonomisation accrue des filles, adolescentes et femmes par l’éducation, notamment des réfugiées, déplacées, retournées et handicapées.
Après plusieurs mois de préparation et de planification, le projet peut enfin démarrer officiellement ses activités dans les trois pays ciblés. En effet, le contexte de la pandémie de COVID-19 a nécessité une révision et une adaptation du projet afin d’assurer d’une part la faisabilité des activités en fonction des mesures de prévention et de protection contre la COVID-19, et d’autre part une réponse adéquate aux besoins des populations ciblées, dont la situation de vulnérabilité a été accrue par la pandémie.
Ainsi, le projet démarre en répondant directement à l’impact de la crise sanitaire sur l’éducation des filles, et ce en trois volets. Premièrement, les équipes au Rwanda, au Burundi et en RDC diffusent auprès des communautés ciblées l’information officielle sur la COVID-19, dont les mesures de prévention et de protection, ainsi que sur l’importance du retour et du maintien des filles et des adolescentes à l’école, notamment en identifiant les ménages les plus vulnérables et les plus à risque de garder leurs filles à la maison pour subvenir aux besoins de la famille. Les familles sont également sensibilisées aux violences sexuelles et basées sur le genre, dont la prévalence a été accrue par la fermeture des écoles et les autres mesures de confinement.
Ensuite, le projet appuie les initiatives de continuité de l’apprentissage à distance, car ce ne sont pas toutes les écoles qui ont rouvert leurs portes depuis leur fermeture due à la pandémie. C’est le cas au Rwanda, où les écoles ciblées sont toujours fermées afin d’éviter la propagation du virus. Les familles dans le besoin seront donc dotées de radios à énergie solaire afin que les filles aient accès aux cours et activités pédagogiques offertes par les gouvernements par l’entremise de la radio, ainsi qu’à du matériel scolaire et pédagogique comme des cahiers d’exercices afin de pouvoir poursuivre l’apprentissage à la maison. De plus, le projet travaille avec du personnel enseignant volontaire afin d’assurer le suivi auprès des élèves, en particulier des filles et adolescentes par des groupes d’apprentissage à distance, des suivis téléphoniques, et des visites dans les familles lorsque la situation le permet. La mise en place de ces mécanismes de continuité de l’apprentissage à distance permet également aux systèmes scolaires d’être plus résilients et préparés dans le cas d’éventuelles fermetures des écoles.
Finalement, le projet s’assure d’appuyer la mise en place des mesures de protection et de prévention de la COVID-19 dans les 24 écoles bénéficiaires du projet ÉDUFAM afin d’assurer un retour en classe sécuritaire, principalement en fournissant aux écoles le matériel et les équipements nécessaires à l’application de ces mesures (kits de lavage des mains, kits de désinfection des locaux, masques, etc.). De plus, des groupements de femmes sont appuyés par le projet pour assurer la production locale de masques et de produits d’hygiène féminine durable afin d’approvisionner les écoles ciblées.
Les prochains mois seront ainsi particulièrement porteurs pour l’implantation du projet ÉDUFAM dans les communautés ciblées et l’atteinte des premiers résultats concrets de cette initiative qui se poursuivra jusqu’en 2023.
Florence Massicotte-Banville
Chargée de projets internationaux – ÉDUFAM