Nos stagiaires réciprocité béninois témoignent

Carmelle Houedessilo: «  Je vais pouvoir travailler avec les femmes au Bénin et changer des choses et échanger des idées« 

« Au Bénin, je suis relais pour l’Association des personnes rénovatrices des technologiques traditionnelles (APTETECTRA). Mon rôle est de peser notamment les enfants de 0 à 2 ans et de travailler à aider des femmes issues du milieu rural dans leur autonomisation.

Je suis allée en stage à l’École des entrepreneurs du Québec, à l’ACEM microcrédit Montréal et à Mon resto, organisme communautaire à Saint-Michel. Tous ces stages étaient très intéressants.

À l’École des entrepreneurs du Québec, j’ai appris beaucoup de choses sur le réseautage, mais aussi dans le guide qu’on nous a donné. Avec cet outil, je vais pouvoir travailler avec les femmes au Bénin et changer des choses et échanger des idées, notamment dans ma façon de travailler. À ACEM Microcrédit je me suis aussi familiarisée avec le calcul d’emprunt et de remboursement. Mon Resto distribue des paniers de prise en charge et donne des conseils de nutrition et j’ai travaillé avec des femmes enceintes et des jeunes mères.  On m’a posé des questions sur le Bénin et j’ai posé des questions sur ce qui est fait ici, il y a eu beaucoup d’échanges. J’ai notamment noté qu’une femme qui vient d’accoucher doit manger des protides, de la viande ou du poisson pour récupérer le sang perdu.

La grande différence ici, c’est la nourriture et le froid mais j’ai trouvé les gens très accueillants et très gentils. Le transport en commun m’a beaucoup plu car c’est plus aléatoire au Bénin et j’ai trouvé la construction des routes et de la voirie très rapide ici! Je ne regrette vraiment pas d’être venue et la ville de Montréal est très belle. »

Pedro Adjafon : « Ce stage n’a pas été seulement intellectuel, mais aussi humain! »

« C’est une de mes meilleures expériences dans mon parcours professionnel. 120 heures de formation en entrepreneuriat à l’École des entrepreneurs du Québec, 9 sessions de montage de plan d’affaires à ACEM microcrédit Montréal et des activités à la Fondation comme la participation à la réunion de l’équipe aux deux semaines, à l’assemblée générale et des visites de Québec et Trois rivières, tout était intéressant!

Pour moi, les acquis sont à deux niveaux, surtout en terme de renforcement de capacité pour mieux accompagner les groupements de femmes de Porto Novo. Dans les différents stages j’ai appris ce qui est en rapport avec la capacité de comprendre et d’écoute, ainsi  que le savoir-être entrepreneurial. Le microcrédit et les différents outils de gestion, la mise en place d’un bilan financier pourront être exploités dans le contexte béninois pour mieux accompagner les entrepreneurs.

J’ai aussi beaucoup appris sur l’ouverture d’esprit. Ce stage n’a pas été seulement intellectuel, mais aussi humain! J’ai pu voir la réalité du « vivre ensemble ». Ici, il faut faire beaucoup de réseautage, ce qui n’est pas vraiment une réalité au Bénin. Il y a beaucoup d’activités que l’on pourra mettre en œuvre au Bénin pour le favoriser car c’est un canal efficace pour faire sa promotion, de ses produits et de ses services notamment pour nos bénéficiaires de ces projets.

J’ai aussi appris l’écoute et le design thinking. Pour bien écouter, il faut être patient. Ici, les gens cherchent les solutions eux-mêmes, or au Bénin nous réfléchissions encore trop à la place des entrepreneurs et c’est quelque chose qu’il faut corriger. Les gens partagent beaucoup ici, l’accueil est aussi excellent.

Je suis optimiste pour le développement de mon pays. Cela va prendre du temps et il y a un grand écart en terme de stabilité économique de développement et de stabilité politique entre nos deux pays, mais les générations à venir pourront atteindre un seuil de développement acceptable. »