Portrait de Monique Charbonneau, présidente des Éducateurs sans frontières

Monique Charbonneau
Présidente des Éducateurs sans frontières
est@fondationpgl.ca

Depuis mon enfance, j’étais destinée à l’éducation. Si mes poupées pouvaient parler, elles vous diraient qu’elles ont sûrement obtenues leur certificat de réussite des classes élémentaires ! Me voilà donc enseignante à l’âge de 20 ans. Je débute au primaire dans une classe de 4e année en team teaching avec ma meilleure amie. Puis je poursuis avec la moitié du groupe que j’accompagne jusqu’au secondaire. Je reviens à l’enseignement en team avec mon conjoint et termine mon engagement au primaire en travaillant dans une classe de cheminement particulier afin de les préparer au passage au secondaire. J’ai aussi fait ce passage et ai enseigné en secondaire 1 et 2 en français et en mathématiques.

Toujours à la recherche de la pédagogie la mieux adaptée et en soutien à mes collègues, on m’a sollicité pour devenir présidente du syndicat de l’enseignement. J’ai donc tenu ce poste pendant 10 ans d’abord à la Commission scolaire Des manoirs qui se nomme maintenant Des Affluents. Je m’y suis investie dans le but de promouvoir cette profession d’une valeur inestimable.

Le moment de la retraite arriva. En lisant un encart dans le journal des retraités de l’AREQ, j’ai découvert les Éducateurs sans frontières (ÉSF) de la  Fondation Paul Gérin-Lajoie.  Dès lors, j’ai accompli plus de 14 missions principalement à Haïti, mais aussi au Burkina Faso.

Secrétaire du comité des Éducateurs sans frontières pendant plusieurs années, j’aimais de plus en plus cette équipe soucieuse de travailler à soutenir et accompagner les acteurs de l’éducation dans plusieurs pays. Je suis fière de représenter les Éducateurs sans frontières qui sont des gens issus du monde de l’éducation principalement à la retraite et qui offrent leur temps, leur énergie et leur expérience pour améliorer la réussite des élèves, la qualité de l’enseignement et de la gestion des écoles et le développement de la valeur citoyenne.

Pourquoi avoir relevé ce défi ? Parce je suis persuadée que l’éducation est l’assise d’un monde meilleur et je crois qu’elle permet une ouverture sur le monde nécessaire à l’acceptation des différences.  Comme l’ensemble des personnes du réseau des Éducateurs sans frontières ayant réalisés des missions, la découverte d’une autre culture, les liens profonds que l’on crée enrichissent notre vie.

En tant que présidente du réseau, j’ai pour mandat, entre autres, de faire connaître ce magnifique choix  de carrière, de stimuler les groupes de travail afin de mettre en place des outils de formation pouvant soutenir les ÉSF dans l’accomplissement de leur  mission.

Cette passion pour l’éducation et la solidarité internationale m’a amené à vivre des moments passionnants. Des portes ouvertes à l’école de Meyer en Haïti : les parents venaient constater  le travail que leurs enfants pouvaient réaliser sur un ordinateur. Un jeune élève de 9 ans explique à son grand-père ébahi qu’il a le pouvoir de modifier l’écran par un seul toucher! À St-Michel de L’Attalaye quand un agriculteur me tend une main calleuse, pour me remercier de les aider à mettre en place une coopérative scolaire qui permettra à ses enfants d’entrer à l’école plus facilement. Ce sont des moments qui ne s’oublient pas et qui nous encouragent à poursuivre.